Lettre aux parents, Trignac

Publié le par ernesto

Grève des enseignants du mardi 7 octobre 2008

La loi n° 2008-790 du 20 août 2008 couramment nommée « loi sur le service minimum à l'école » a pour objectif d'assurer l'accueil des enfants scolarisés dans les écoles maternelles et primaires en cas de grève du personnel enseignant.

Un mouvement de grève au plan national est fixé au 7 octobre 2008, portant sur le travail indécent.

En conséquence, la municipalité est confrontée à l'obligation de par la loi précitée de mettre en place un service d'accueil en fonction du nombre d'enseignants grévistes.

La préoccupation de la Ville vise à garantir à tout prix la sécurité des enfants, ce qui la contraindrait à faire appel à du personnel qualifié.

Alors que, la circulaire du 4 septembre 2008, censée préciser les conditions de mise en oeuvre du service minimum d'accueil, est édifiante :

     aucun taux d'encadrement n'est fixé, ni aucune compétence particulière n'est requise pour les
personnes  susceptibles  d'assurer cet accueil,   contrairement par exemple,   aux activité
s
périscolaires et de centres de loisirs où des normes très strictes sont exigées.

Or, l'activité d'accueil et de garderie est naturellement génératrice de risques. C'est d'ailleurs une des principales réserves émises par les associations d'élus.

     L'Etat prend en charge la protection juridique du Maire mais celui-ci reste pénalement
responsable (comme le stipule la circulaire citée précédemment).

Etant donné que la commune doit assurer la continuité de l'ensemble du service public, elle devrait procéder au recrutement de personnels supplémentaires, à titre précaire et pour des charges financières insupportables pour le budget communal, malgré les compensations que I' Etat pourrait verser.

Plus fondamentalement, les élus trignacais ne sauraient briser les revendications des enseignants et participer par là même à un affrontement entre parents, enseignants et commune.

Dans ces conditions, aucun service d'accueil ne sera assuré et nous regrettons la gêne que cela pourra entraîner.


Sabine MAHE

Le Maire,

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